Près d’un Français sur trois (37 %) rêve de créer sa boîte, et nombre d’entre eux hésitent, à juste titre, à entreprendre un projet. Certes, un dossier bien ficelé, avec une étude de marché et un business plan donne des indications essentielles sur la faisabilité du projet, mais la femme ou l’homme derrière le futur dirigeant sont-ils prêts, eux ?
Quelles sont les motivations pour créer sa boîte ? Quelles sont les qualités attendues ?
La crise sanitaire que nous avons traversé est l’occasion, pour bon nombre de salariés et d’étudiants, de se poser la question suivante : « Créer mon entreprise, pourquoi pas moi ? »
Nous sommes nombreux à avoir rêvé de créer ou de reprendre une entreprise mais peu d’entre nous sont passés à l’acte. Bien sûr, les start-up font rêver les jeunes diplômés, car ils sont bien armés et psychologiquement mieux préparés à cette aventure.
De plus, l’entrée en vigueur, au 1er janvier 2021, de la « transition collective », destinée à faciliter la reconversion professionnelle des salariés dont l’emploi est menacé, va susciter de nouvelles vocations.
Du rêve à la réalité, il n’y a qu’un pas. Mais « quel pas » ?
Quelles sont les motivations pour devenir entrepreneur ?
Il existe de nombreuses motivations pour conduire un salarié à envisager l’entrepreneuriat, comme :
La passion. Se consacrer à sa passion, faire ce que l’on aime, vivre une expérience passionnante, se lever chaque matin avec l’envie de travailler. L’entreprise ou l’activité artisanale devient alors son « bébé ». Gérer son temps. Travailler à son rythme, fixer son propre tempo, aménager son temps de travail en fonction de ses autres besoins (famille, sport, loisirs, etc.). La liberté. Choisir son équipe, ses collaborateurs, ses clients, ses fournisseurs et ses partenaires. Ne plus demander la permission de suivre son instinct et ses valeurs. L’accomplissement de soi. Devenir fier de son travail, de l’entreprise et de ses valeurs. Se surpasser, développer son potentiel, relever un défi personnel. Être fier d’au moins essayer de réussir un projet entrepreneurial. |
L’argent. Augmenter son niveau de vie, pour gagner plus, être rémunéré à sa juste valeur.
L’innovation. Concevoir et développer un produit ou un service innovant.
La tradition familiale. Être entrepreneur comme ses parents. Reprendre l’entreprise familiale pour poursuivre l’œuvre engagée par ses aïeux.
Donner du sens. Travailler en harmonie avec ses valeurs, travailler en accord avec ce que l’on est, donner du sens au travail.
La survie. Faire face à un changement de situation. Lorsque l’on ne trouve pas de travail salarié en raison de son âge, d’un handicap, etc.
Comment identifier ses qualités entrepreneuriales ?
L’entrepreneur n’est pas un super-héros. Il doit donc être en mesure de bien s’entourer. Les compétences dont il ne dispose pas, il devra les trouver chez des associés, des collaborateurs, des partenaires ou des fournisseurs. Il n’en demeure pas moins que l’on peut recenser quelques « savoir-être », comme :
Lâcher prise. Pour ne pas se laisser submerger. Savoir prendre du recul sur les événements et relativiser l’importance de certaines situations. Savoir accepter les critiques et ne pas les prendre pour soi. Déléguer/Externaliser. Parce que l’on ne peut pas tout faire et bien faire. Déléguer ou externaliser, c’est accorder sa confiance en attribuant une part de sa responsabilité à une tierce personne ou à une équipe. C’est se concentrer sur ce qui est important pour la gestion et le développement de son entreprise. Persévérer. C’est apprendre de ses échecs. Pour progresser, faire de chaque difficulté rencontrée une force. Se donner du temps pour réussir. Ne jamais rien lâcher. Travailler sans relâche. Parce qu’être indépendant, c’est se confronter aux charges de travail importantes et à tout ce qui est administratif. |
L’on peut recenser différentes qualités qui sont des atouts dans un projet entrepreneurial, parmi lesquelles :
- être curieux ;
- être patient ;
- être résilient ;
- ne pas avoir peur de l’échec ;
- savoir raconter une belle histoire autour de son projet ;
- savoir écouter ses proches, ses clients et ses fournisseurs ;
- oser prendre des risques ;
- accepter de sortir de sa zone de confort ;
- pratiquer l’effectuation.
Comment se donner toutes les chances de réussite ?
Le chef d’entreprise en devenir a en lui les qualités pour réussir. Il sait bien s’entourer et il lui reste à se donner des garanties, comme :
Se connaître soi-même. Pour exploiter tout son potentiel, il peut au préalable réaliser un bilan de compétences, puis être accompagné par un coach professionnel. Cette assistance lui permet de repérer ses motivations profondes, d’évaluer sa situation actuelle, de revenir sur son parcours professionnel et de dresser un bilan. Il s’agit d’évaluer avec honnêteté ses forces et ses faiblesses.
Se protéger. Quel est le risque que je m’autorise ? Quelles sont les garanties que je m’accorde ? Devenir un bon entrepreneur et réussir son projet entrepreneurial comporte de nombreux risques, en matière de financement, de famille, d’image, etc. Les protections peuvent être notamment des soutiens familiaux, des aides comme le maintien de ses droits au Pôle emploi, un accompagnement de son employeur du type essaimage, ou encore le dispositif de « transition collective » récemment entré en vigueur.
Se mettre au travail. Réaliser une étude de marché est la première étape, car il est indispensable d’appréhender l’environnement du produit ou du service qui sera fourni au client. Connaître son environnement est un facteur clef de survie de l’entreprise.
Il convient aussi :
- d’observer des entreprises du même secteur d’activité pour comprendre leur fonctionnement ;
- d’étudier le profil de la clientèle potentielle en fonction de critères précis et différenciés ;
- de définir la stratégie marketing ;
- de préparer le pitch pour présenter sa propre entreprise ;
- de déterminer le statut juridique adapté au projet (SAS, SARL, SA, etc.), la dénomination sociale, le lieu du siège social, le capital social… ;
- de construire les tableaux financiers qui permettent de visualiser la viabilité financière du projet ;
- de projeter la trésorerie et le besoin en fonds de roulement, et sa capacité à dégager des bénéfices ;
- de rechercher les différentes aides publiques à la création d’entreprise, en fonction de l’activité, de l’implantation ou encore de sa situation (chômeurs et exonération ACCRE ou NACRE) ;
- d’obtenir des financements via les associés, un prêt d’honneur, la love-money, un prêt bancaire, le crowdfunding, etc. ;
- puis enfin, de déposer le capital social, de constituer le dossier de création, de choisir le régime fiscal de l’entreprise et de procéder aux formalités d’immatriculation de la société à la CCI ou à la chambre des métiers.
Nous vous recommandons l’article suivant : « Les 12 étapes clefs d’un projet de création d’entreprise ».
Synthèse : connaître ses motivations
En définitive, connaître ses motivations est la clef de l’honnêteté vis-à-vis de soi-même. Être bien entouré et se faire accompagner par des professionnels garantit le succès de l’entreprise. Porteurs de projet, le coaching est l’une des solutions pour exploiter toutes vos qualités et devenir un bon entrepreneur.